Compte-tenu des circonstances, le retour prématuré de notre équipage et du FPADC.

Notre situation d'attente et d'incertitude ne peut perdurer. En recalant notre planning, cela nous laisserait envisager une arrivée vers le 10 juillet prochain.

C'est notamment incompatible avec nos obligations professionnelles.

Certains d'entres vous nous demandent "mais pourquoi ne faites vous pas demi-tour"?

Ce n'est pas si simple pour les raisons suivantes :

a) Météo mauvaise dans beaucoup d'endroits car la saison des pluies s'est installée un peu partout d'Inde aux Philippines. Les vents sont majoritairement contraires d'Est en Ouest. La navigation ne serait donc pas aussi facile qu'à l'aller, bien au contraire.

b) La logistique du Handling serait entièrement à réorganiser. Pas simple et extrêmement chère.

c) La problématique des visas est considérable il faut refaire des démarches dans les consulats des pays concernés. Hors, vous ne pouvez faire de démarches simultanées car le passeport ne peut être qu'à un endroit. Et, il faut à chaque fois se rendre au consulat pour déposer les documents nécessaires et, bien entendu c'est extrêmement loin d'où nous sommes basés et donc, très coûteux en temps et en frais de déplacement.

d) Nous réalisons ce vol sur nos congés personnels. L'attente ne peut donc durer de façon conséquente pour des raisons que chacun comprendra.

d) Cette attente présente aussi un coût supplémentaire conséquent qui ne peut trop durer.

C'est pourquoi, comme nous n'avons ni les moyens logistiques, techniques et financiers de nos "amis" de Solar Impulse, nous allons donc procéder à l'arrêt du projet.

Cela entraîne le démontage de l'avion et son rapatriement en France.

Pour se faire, Philippe s'est assuré d'un soutien logistique adapté sur Kobé grâce notamment à des expatriés français installés dans cette ville.

Cela permettra un démontage et un transport sécurisés. Le type de transport retour n'est pas encore arrêté mais ce sera le bateau ou l'avion, au départ d'Osaka.

C'est une décision dure mais c'est la moins mauvaise car la plus pragmatique. Elle l'est d'autant plus que nous avions atteint la moitié du parcours, 20000 km, sans réel problème particulier, à travers 20 pays et que les USA, pays de l'aviation légère n'était qu'à une journée d'escale.

Pour nous rendre d'Asahikawa à Kobé, il nous faut à nouveau une autorisation de la DGAC japonaise, via l'Ambassade de France à Tokyo car nous sommes un avion étranger. L'opération est en cours.

Ensuite, ce sera la météo qui dictera le décollage.

Tout cela n'est pas drôle mais il faut l'accepter car cela faisait partie des règles du jeu.

Toutefois, nous ne pensions pas que cela se passerait ainsi à cet endroit.

Philippe et Vincent.